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avissurlachose

8 mai 2006

Des politiques non légitimes

Comment peut-on imaginer que des politiques qui se font élire sur des "grands mots", du genre : "il faut faire plus pour les jeunes"... seront crédibles, légitimes et forts dans l'adversité de décisions impopulaires, face à la rue et aux médias parisiens !?

Je crains que, depuis quelques décénies, nos politiques français s'inspirent un peu trop  du "prince" de Machiavel et n'ont en fait en tête que deux problématiques : comment arriver au pouvoir et comment y rester le plus longtemps possible ?

Un candidat, tel qu'on les connaît aujourd'hui en France, n'a pas de projet parcequ'il veut se faire élire avant tout, parcequ'il sait que des idées précises déplairont à un nombre suffisant de lobbies, de médias parisiens et/ou personnes influentes qui nuiront à sa candidature. Ceci correspond à des français qui, le temps d'une élection,  donnent la majorité à un candidat qui réussit la meilleure équation basée sur la com', qui façonne la meilleure image, pour avoir le plus grand nombre de voix au meilleur moment...
Nos candidats ne travaillent donc que 2 aspects : l'image, et un discours "acceptable par le plus grand nombre" pour peaufiner encore et toujours cette même "'image".

Bref, de l'élection il ne ressort qu'une espèce de produit marketing, un ersatz de politicien qui, tout le temps de son mandat, ne pourra jamais dire aux syndicats avec qui il "négocie" : "j'ai la légitimité démocratique, et cette décision  sera la loi, car je l'ai promise aux français dans le cadre de mon projet."

Et pourtant les français se laisseraient volontiers porter par un candidat "qui en a quelque part", et qui oserait même les maltraiter un instant pour le bienfait de leur avenir, et celui de leurs jeunes.

Cette critique s'apparente assez à celle qui ressort des propos anti-ENA. En effet, parallèlement, à ne donner le rênes du pouvoir qu'à des experts, ceux-ci se perdent dans la techncité, perdent les grandes ambitions, la hauteur, et en fait , par la perte de simplicité, le contact avec le terrain.  Mais cela c'est encore autre chose...

Déjà avoir un candidat qui a un projet avec des décisions annoncées : "Si vous m'élisez, il se passera cela !"

Un candidat avec un projet, c'est un futur chef d'état fort d'un vraie légitimité. La rue, les syndicats, les médias parisiens reprendront alors leur vraie place et leur juste influence.

Jean-Baptiste - un informaticien en mal de vraie politique

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